Le piège d’attendre quelques mois
Il m’est arrivé à quelques reprises dans ma clientèle de faire l’évaluation du besoin et que les clients étaient ouverts à prendre des assurances vie, mais attendaient un moment X pour le faire.
J’ai deux faits vécus ci-dessous, dans lesquels l’un voulait attendre de passer chez le notaire avant de commencer à payer des assurances vie et l’autre voulait attendre d’accoucher. Parfois, les gens sont prêts, veulent le produit, mais se disent qu’ils vont attendre que l’événement arrive et vont s’assurer après.
Il faut faire attention au piège! Acheter une assurance, c’est un PRIVILÈGE. La notion d’assurabilité n’est pas connue de tous.
Parfois, les gens sont un peu choqués de voir toutes les questions médicales que posent les compagnies d’assurance vie avant de vendre un contrat. Une fois, un client m’a dit : « Coudonc, c’est beaucoup trop, on ne me pose pas de questions quand je vais acheter un sac de chips au dépanneur. »
Justement, tu n’es pas en train d’acheter un petit produit qui a un impact seulement dans ta vie.
Le but premier de toute compagnie qui se respecte est de faire de l’argent évidemment. La façon de faire d’une compagnie d’assurance vie est d’accepter un risque, soit de payer une prestation au moment d’une réclamation.
Par contre, la compagnie doit absolument calculer le risque qu’elle prend. Elle ne peut pas charger le même prix à quelqu’un qui a eu deux cancers, versus une personne super en forme qui n’a jamais rencontré de problèmes de santé. C’est une question de risque, pas de discrimination.
La rentabilité et la pérennité d’une compagnie d’assurance vie passent par la gestion du risque.
Personne ne voudrait acheter une assurance vie ne sachant pas si la compagnie pourra honorer les contrats en cas de réclamation.
Donc, revenons à l’assurabilité.
Quand, tu auras choisi le contrat qui te convient, tu devras d’abord passer à la proposition d’assurance. Cela veut dire que tu proposes ta candidature à la compagnie d’assurance pour un produit sélectionné.
Tu ne promets en rien à la compagnie d’acheter le contrat, tout comme la compagnie ne te promet pas d’accepter de te vendre ledit produit désiré.
Tu devras donc répondre à des questions d’assurabilité. Ces questions porteront sur ton état de santé, celui de ta famille, sur tes habitudes de vie (sports hasardeux, conduite automobile, alcool, drogue, dossier criminel).
Le processus peut parfois être instantané et nous avons la réponse de la compagnie directement en envoyant la signature électronique, comme parfois, ça peut s’étaler sur plusieurs mois, selon les réponses données.
Si tu veux une assurance et que tu sais que tu es en bonne santé, sache qu’il est impossible de savoir si tout ira bien dans 6-12 mois. Un diagnostic est vite arrivé…
Il pourrait faire en sorte que tu ne puisses plus pouvoir acheter le produit convoité au prix régulier.
Il y a souvent des possibilités d’assurance dites plan B, des assurances sans questions médicales ou du moins avec beaucoup moins de questions, mais sache que ces assurances sont beaucoup plus dispendieuses que des assurances régulières.
Je te cite deux cas vécus dans ma clientèle qui se sont compliqués dû à des attentes, mais qui ont fini quand même par bien s’arranger (les noms ont été modifiés).
Cas vécu 1 :
Stéphanie voulait une assurance vie.
Elle voulait avoir une assurance vie permanente, qu’elle payerait pendant 10 ans.
Il s’agit bien sûr d’un produit plus dispendieux et nous étions au mois de mai.
Elle m’a demandé de reporter l’achat en septembre, car elle voulait profiter de l’été sans s’engager dans le paiement tout de suite.
Je lui ai proposé de faire une assurance vie temporaire en attendant, et qu’on pourra transformer en assurance vie permanente à l’automne, et qu’au moins, elle serait protégée en attendant.
Le prix d’une temporaire était vraiment minime. Elle m’a dit qu’elle ne trouvait pas que ça valait la peine.
J’ai fait mon suivi en septembre comme prévu et le rendez-vous a été retardé au mois de novembre.
Quand nous avons fait la demande d’assurance vie, il y a une question qui demande si nous avons des médicaments prescrits plus de 30 jours consécutifs.
Stéphanie avait vu son docteur en octobre pour son examen annuel. Elle avait trouvé la pression de celle-ci légèrement élevée. Rien d’alarmant, mais plus élevée que la normale. Elle lui avait donc prescrit une médication pour la pression artérielle.
Mais, la médication n’étant pas stable depuis plusieurs mois, cette nouvelle donnée a compliqué le processus d’achat d’assurance.
Nous avons dû attendre quelques mois supplémentaires avant de pouvoir faire l’assurance vie désirée par la cliente.
Si elle avait fait le temporaire, nous aurions pu la transformer en permanente au moment où elle aurait été prête, et ce, sans poser de nouvelles questions de santé!
Elle aurait ainsi protégé son assurabilité.
Cas vécu 2 :
Martin et Johanne étaient mes clients depuis plusieurs années déjà.
Ils avaient déjà tous leurs produits financiers avec moi.
Ils ont acheté une plus grosse maison et on a réévalué leur besoin en assurance vie.
Il fallait donc augmenter l’assurance vie de 200 000 $, car ils avaient une beaucoup plus grosse hypothèque qu’avant.
Nous avons fait l’analyse quelques jours après que leur offre soit acceptée, soit aux alentours du mois de juin.
Mais là, Martin me dit qu’il veut attendre de passer chez le notaire pour faire la transaction.
Je lui dis que ce n’est pas une bonne idée par rapport à l’assurabilité.
Aussi au fait que si l’un ou l’autre décède, le projet maison ne sera pas compromis.
L’achat avait lieu quelques mois plus tard.
Il me demande de le rappeler en février, car ils passent chez le notaire en mars. Je lui dis parfait, et comme prévu, je le rappelle en février.
Nous entamons la demande d’assurance. Il s’avère que Martin était fatigué depuis quelques semaines, il en a parlé à son médecin, qui a décelé une hypothyroïdie.
Il a dû commencer une médication quelques semaines avant la demande d’assurance vie.
Évidemment, ça a beaucoup compliqué le processus.
Nous avons pu faire l’assurance vie de Johanne, mais pour Martin la compagnie a demandé à stabiliser la médication pendant 12 mois avant de pouvoir l’assurer sur le plan désiré.
Nous avons donc dû aller choisir un « plan B » pour les 12 mois suivants.
Il s’agit d’une assurance avec moins de questions médicales, qui malheureusement est aussi plus dispendieuse.
Encore là, dans 12 mois ce n’est pas encore garanti que la compagnie d’assurance acceptera un plan régulier, tout dépendra des réponses. Par chance, au bout de 12 mois, nous avons pu refaire une nouvelle demande pour Martin. La compagnie a réévalué la demande et nous avons pu revenir au plan original.
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